« LE TEMPS ET L’ÉQUILIBRE »

« LE TEMPS ET L’ÉQUILIBRE » Par Henri Barbeblanche, créateur de la philosophie de l’équilibrisme Le temps, pour l’humain moderne, est un fardeau ou une fuite. Il court après lui comme s’il allait lui échapper, alors même qu’il en est prisonnier. Il le mesure, le découpe, le surveille. Il le rentabilise. Il le remplit. Et pourtant, il dit qu’il n’en a jamais assez. Mais l’équilibrisme nous propose une autre lecture. Le temps n’est pas un tyran à dompter, ni une rivière à canaliser. Le temps est un souffle. Il n’avance ni en ligne droite, ni en spirale. Il respire, il s’étire, il plonge. L’être humain, dans son déséquilibre, s’attarde dans le passé, s’y noie ou s’en glorifie. Ou bien, il projette tout sur un futur qu’il espère ou redoute, sans jamais habiter ce minuscule miracle qu’est le présent. L’équilibricien, lui, apprend à être contemporain de lui-même. Il n’est ni l’enfant de ce qu’il a été, ni l’esclave de ce qu’il pourrait de...