L’ÉQUILIBRISME : TENIR LE MONDE DANS SA MAIN TREMBLANTE

 


L’ÉQUILIBRISME : TENIR LE MONDE DANS SA MAIN TREMBLANTE

Par Henri Barbeblanche, penseur de l’équilibre essentiel. 

 

Nous vivons dans une époque d’accélération. Une époque de positions figées, de réponses immédiates, de camps qui s’ignorent ou s’affrontent. Une époque où chacun parle fort, vite, et souvent sans se demander s’il écoute encore. Dans ce vacarme d’affirmations, une voie semble presque ridicule : celle du milieu mouvant, de la nuance vivante, du pas hésitant mais juste. Cette voie, c’est celle de l’équilibrisme.

 

Je n’ai pas inventé l’équilibre. Il est aussi vieux que le monde. Mais j’ai voulu lui rendre sa profondeur oubliée, son pouvoir de sagesse, sa force d’audace. Car être équilibricien(ne), aujourd’hui, ce n’est pas être tiède. C’est oser tenir ensemble ce que l’époque cherche à diviser.

 

L’équilibrisme, ce n’est pas rester au centre pour ne pas choisir. C’est habiter la tension entre les extrêmes sans se laisser avaler par eux. C’est marcher entre la verticalité des principes et l’horizontalité des émotions, entre l’individuel et le collectif, entre le besoin d’ancrage et le souffle du changement. C’est une philosophie debout, mais souple — comme un corps qui danse avec le monde, sans jamais s’y figer.

 

Dans les relations humaines, il nous enseigne à aimer sans posséder, à s’affirmer sans écraser, à écouter sans se dissoudre.

Dans la politique, il nous rappelle que le dialogue est plus courageux que le dogme.

Dans l’écologie, il nous invite à ralentir sans régresser, à réparer sans renier.

Et dans la spiritualité, il nous appelle à chercher sans dominer, à croire sans exclure, à marcher sans arriver.

 

L’équilibrisme n’est pas une utopie. Il est une pratique. Il demande une attention quotidienne, une manière d’habiter les déséquilibres sans panique. Il ne promet pas le confort. Il promet la justesse, parfois fragile, mais féconde.

 

Car peut-être que ce monde ne manque pas de savoir, mais de sagesse incarnée.

Peut-être qu’il ne manque pas de réponses, mais de présences ajustées.

Et peut-être qu’il ne s’agit plus tant de vaincre que d’apprendre à tenir ensemble ce qui nous déchire.

 

L’équilibrisme, c’est cette tentative-là. Un art de vivre dans le tremblement. Un chemin sans dogme, mais avec conscience. Une philosophie qui marche — à petit pas — sur le fil du monde.

 

Henri BarbeBlanche

Philosophe, écrivain, créateur de la philosophie de l’Équilibrisme

 

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