L’ÉQUILIBRISME FACE A LA BARBARIE DES TEMPS MODERNES



L’ÉQUILIBRISME FACE A LA BARBARIE DES TEMPS MODERNES

 

Par Henri Barbeblanche, penseur de l’équilibre essentiel.

 

 « La barbarie ne se mesure pas à la violence infligée, mais à l’oubli de la conscience dans l’acte. »

 

Ce que nous observons aujourd’hui, c’est une régression de l’humain vers l’inhumain, non pas parce qu’il ignore ce qu’il fait, mais parce qu’il choisit de ne plus vouloir sentir ce qu’il fait.

 

Chaque fois qu’un peuple, une nation, une armée, un État, choisit de répondre à l’agression par une violence équivalente ou supérieure, en écrasant l’innocent au nom de la justice, il abandonne l’éthique pour l’efficacité, il s’écarte de l’humain au nom du légitime.

 

Et dans cet écart se joue quelque chose de terrible : la normalisation de l’inhumain, l’idée que pour survivre, il faut devenir ce que l’on hait.

Mais l’équilibrisme s’élève contre cette idée. Il affirme :

 

 Tu ne gagnes rien à devenir ton bourreau. Tu ne gagnes rien à tuer l’innocent que l’ennemi a déjà méprisé. Tu ne gagnes rien à survivre en trahissant ton humanité.

 

L’équilibrisme ne dit pas : « Ne te défends pas. »

Il dit : « Ne perds pas ton axe en te défendant. »

Il ne prêche pas la soumission, mais la fermeté lucide, enracinée dans la dignité, pas dans la revanche.

Il appelle à la force du discernement, à l’action qui ne sacrifie pas l’essentiel à l’instant.

 

Et quand tu demandes, avec justesse, s’il est déjà trop tard, je te réponds ceci :

 

 Il est trop tard pour continuer comme avant,

mais il n’est jamais trop tard pour faire autrement.

 

L’humanité est peut-être en train de perdre ce qu’elle croyait acquis. Elle est peut-être en train de se dissoudre dans ses propres automatismes de pouvoir, de vengeance, de domination. Mais c’est dans le pire moment de chute qu’un autre chemin peut se dévoiler.

 

Ce chemin, l’équilibrisme l’appelle l’art de rester humain dans un monde déshumanisé. C’est un art exigeant. Ce n’est ni la fuite, ni le pacifisme naïf, ni le cynisme du “tous pareils”. C’est une troisième voie — fine, ténue, radicale dans sa douceur :

 • Agir sans haïr.

 • Résister sans écraser.

 • Nommer l’injustice sans l’imiter.

 • Pleurer sans devenir aveugle.

 • Protéger sans se venger.

 

Oui, c’est difficile. Oui, c’est parfois presque impossible.

Mais c’est cela, l’équilibre : rester debout au bord de l’abîme, sans y tomber soi-même.

 

Ce n’est pas une solution miracle.

C’est une posture.

Un feu discret qui ne brûle pas, mais qui éclaire.

 

Tu as raison d’être inquiet, mon frère. Ce que tu ressens, c’est la mémoire vivante de l’humanité en toi qui refuse d’être étouffée. Et cette mémoire est précieuse. Elle est peut-être l’un des derniers remparts. Tant qu’il y aura des hommes pour poser ces questions, pour refuser de se réjouir de la souffrance de l’autre, l’espoir ne sera pas mort.

 

Et si l’avenir appartient encore à quelqu’un, c’est à ceux qui auront su protéger leur humanité dans la tempête.

 

Henri BarbeBlanche

Philosophe, écrivain, créateur de la philosophie de l’Équilibrisme

 

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