« LE TEMPS ET L’ÉQUILIBRE »

 


« LE TEMPS ET L’ÉQUILIBRE »

Par Henri Barbeblanche, créateur de la philosophie de l’équilibrisme

 

Le temps, pour l’humain moderne, est un fardeau ou une fuite. Il court après lui comme s’il allait lui échapper, alors même qu’il en est prisonnier. Il le mesure, le découpe, le surveille. Il le rentabilise. Il le remplit. Et pourtant, il dit qu’il n’en a jamais assez.

 

Mais l’équilibrisme nous propose une autre lecture. Le temps n’est pas un tyran à dompter, ni une rivière à canaliser. Le temps est un souffle. Il n’avance ni en ligne droite, ni en spirale. Il respire, il s’étire, il plonge.

 

L’être humain, dans son déséquilibre, s’attarde dans le passé, s’y noie ou s’en glorifie. Ou bien, il projette tout sur un futur qu’il espère ou redoute, sans jamais habiter ce minuscule miracle qu’est le présent.

 

L’équilibricien, lui, apprend à être contemporain de lui-même.

Il n’est ni l’enfant de ce qu’il a été, ni l’esclave de ce qu’il pourrait devenir. Il est l’artisan de l’instant.

 

Dans la philosophie de l’équilibrisme, le rapport au temps est un chemin intérieur. Il s’agit d’apprendre à ne pas fuir le silence du présent, à ne pas habiter seulement les cicatrices ou les rêves, mais à tenir debout dans l’interstice, dans ce point précis où le passé et l’avenir se frôlent — ici, maintenant.

 

Cela ne signifie pas oublier. Ni renoncer à construire.

Mais vivre dans le temps sans s’y dissoudre. Ralentir sans stagner. Agir sans se précipiter. Se souvenir sans s’enliser. Anticiper sans se crisper.

 

L’équilibre temporel, c’est savoir attendre sans renoncer,

c’est savoir changer sans trahir,

c’est savoir vivre chaque heure comme une offrande, non comme une dette.

 

Nous n’avons pas à rattraper le temps perdu.

Nous avons à retrouver le temps habité.

 

Et si l’humanité veut retrouver sa dignité, sa cohérence, son avenir, elle devra commencer par réapprendre à vivre au rythme du réel — ce rythme fait de silence, de lenteur, d’intensité discrète.

 

L’équilibrisme n’est pas une morale du temps.

C’est une invitation à l’habiter avec justesse, à s’y reconnaître sans s’y dissoudre, et surtout, à y aimer sans attendre la fin du sablier

 

Henri BarbeBlanche

Philosophe, écrivain, créateur de la philosophie de l’Équilibrisme

 

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