Équilibrisme Le Chemin Vers la Plénitude Intérieure

Les Visages Oubliés de la Paix Par Henri Barbeblanche    Je vois les drapeaux flotter, les mains se serrer, les caméras crépiter. On proclame la paix. On la brandit comme un trophée, une victoire diplomatique arrachée à la gueule du chaos. On célèbre les négociateurs, on encense le pouvoir, on applaudit ceux qui ont “rétabli l’ordre”.   Mais dans les rues calcinées, sous les gravats d’écoles éventrées, dans les soupirs de mères qui n’ont plus de bras pour bercer un enfant parti trop tôt, qui pense à eux ? Dans les regards vides de ceux qui ont tout perdu, mais que l’on félicitera d’être “encore en vie”, qui ose poser les yeux ?   Il n’y a pas de paix quand elle est imposée à coups de peur, de sanctions et de menaces. Il n’y a pas de paix quand elle ne vient pas du peuple, mais d’un jeu de dominos géopolitiques, où les vrais vivants sont les jetons que l’on sacrifie.   Les équilibriciens le savent : Ce n’est pas parce que le silence est reve...

  « L’équilibre vacillant, ou l’art d’épouser la vague » Par Henri Barbeblanche    L’on m’a souvent demandé : « Henri, que signifie réellement être équilibré ? » Et j’ai vu dans les yeux de ceux qui me posaient la question une attente fébrile : celle d’une méthode, d’un état stable, d’une réponse définitive. Hélas — ou devrais-je dire heureusement — l’équilibre n’est rien de cela.   Être équilibré, ce n’est pas tenir debout sans bouger, ni figer son âme dans une posture éternelle de calme. C’est au contraire se mouvoir avec le réel, danser avec la vie, accueillir les instabilités comme les oscillations naturelles de l’existence.   Le monde nous pousse à croire qu’il faut maîtriser la vague pour vivre en paix. Mais en vérité, la paix ne réside pas dans la maîtrise. Elle se niche dans la souplesse. Dans cette capacité silencieuse à ne plus résister aux courants, mais à apprendre leur langue, leur souffle, leur rythme.   L’é...

  Au bord du gouffre — méditation d’un équilibricien Par Henri Barbeblanche    Je parle depuis ce silence profond que seule la clarté douloureuse peut engendrer. Le monde flambe, et ce ne sont plus seulement les champs et les villes, mais les cœurs, les consciences, les liens entre les êtres qui partent en cendres.   Je vois Israël. Je vois l’Iran. Et je vois surtout ce qui s’interpose entre eux : un précipice. Un vide nourri depuis des générations de peurs, d’humiliations, d’orgueils blessés, et de volontés d’avoir raison plutôt que de reconnaître l’autre.   Les armes ne sont plus seulement entre les mains des soldats. Elles sont dans les discours, dans les mémoires conditionnées, dans les identités construites comme des forteresses infranchissables.   Mais, moi, en tant qu’équilibricien, je ne cherche pas un camp à soutenir. Je ne cherche même pas une solution. Je cherche le souffle. Ce souffle primordial que nous avo...

  PETIT TRAITÉ DU « CHOIX » — Selon l’esprit de l’Équilibrisme Par Henri BarbeBlanche   Mes chers équilibriciens, mes chères équilibriciennes,   Il m’arrive parfois, dans mes promenades solitaires ou mes dialogues silencieux avec l’humanité, de méditer longuement sur ce mot que nous avons tant usé qu’il en a perdu sa texture : le choix.   On croit, depuis les âges anciens, que choisir, c’est trancher. Découper la réalité en deux moitiés : le bon et le mauvais, le juste et le faux, le succès et l’échec. On nous apprend très tôt que ne pas choisir, c’est faillir. Et que toute hésitation est faiblesse. Or, je vous le dis, cette vision est un leurre. Un piège logique dans lequel s’est enfermée la conscience humaine.   Dans l’esprit de l’Équilibrisme, le choix n’est pas une coupure : c’est une écoute.   Il ne s’agit pas de choisir contre quelque chose, mais de choisir avec la totalité de ce que nous sommes à un moment donné : notre cœur, no...

  Se retrouver en s’émancipant : l’appel de l’être à l’équilibre véritable Par Henri BarbeBlanche   « La société ne nous demande pas qui nous sommes, elle nous dit qui nous devons être. »   Dès notre naissance, nous héritons d’un monde qui, avant même que nous ne puissions parler ou choisir, a déjà décidé pour nous : notre nom, notre langue, nos valeurs, nos croyances, parfois même notre avenir. Ce legs, bien qu’indispensable pour nous ancrer dans une culture et un tissu humain, devient un piège lorsque l’individu s’y enferme au point de se renier lui-même. L’équilibrisme naît précisément de cette tension entre l’héritage social et la vérité intérieure.   1.       L’identité façonnée par les attentes : la première fracture   Tout commence souvent dans le cercle le plus intime : la famille. Ce sanctuaire de l’enfance devient aussi, malgré lui, l’atelier de fabrication des masques sociaux. Les parents, animés par l’amour, veu...

  “Aux portes du chaos, l’équilibrisme comme dernière sagesse” Aujourd’hui, en tant qu’observateur attentif du tumulte mondial, je ressens le besoin brûlant de prendre la plume. Partout, les signaux sont au rouge : tensions géopolitiques extrêmes, repli des nations sur leurs intérêts, fracture économique criante, et un effondrement écologique qui ne cesse de se rapprocher. Chine-Taiwan, Ukraine-Russie, Israël-Palestine, Afrique, Balkans… Partout, le feu couve ou brûle déjà. Nous avançons, tête baissée, vers une guerre globale, silencieuse et rampante, mais potentiellement plus dévastatrice que tout ce que l’humanité a connu jusqu’ici.   D’autres philosophies, que je respecte profondément, cherchent des issues : le stoïcisme appelle à l’acceptation, le bouddhisme à la libération du désir, l’humanisme à la raison. Mais face à un monde devenu profondément interconnecté et instable, ces voies, aussi sages soient-elles, semblent parfois désarmées. Ce qui manque aujourd’hui, ce n’es...